La bande riveraine ou la rive est une bande de végétation naturelle qui borde les plans d'eau. Celle-ci est de 10m à 15m selon l'inclinaison de sa pente. Elle définit la transition entre le milieu aquatique et le milieu terrestre par la transition d'espèce végétale à prédominance aquatique et terrestre. Cette bande riveraine est idéalement composée d'herbacées, d'arbustes et d'arbres indigènes.
Ces bandes riveraines sont extrêmement importantes quant à la santé des lacs et cours d'eau, elles jouent un rôle indispensable dans la filtration de sédiments apportés par ruissellement. La rétention d'eau vers les plans d'eau, prévient l'érosion des berges et protège l'habitat de plusieurs espèces aquatiques.
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Milieux humides, qu'est-ce que c'est ?
Les milieux humides ou « zones humides » sont des écosystèmes saturés en eau où cohabitent différents organismes terrestres et aquatiques. On parle ici de marais, de marécage, d'étangs et de tourbières. Au Québec, les milieux humides représentent aux alentours de 10% du territoire, soit environ 170 000 km2.
Ces zones jouent un rôle important dans le cycle de l'eau et du carbone. Par exemple, les tourbières permettent de capter l'eau de surface par la pluie ou le ruissellement afin de la diriger vers les nappes phréatiques tout en la filtrant. Au niveau du cycle du carbone, il faut comprendre que ces zones étant riche en éléments organiques, captent le carbone en grande quantité pour se nourrir (un peu comme les arbres) et entrepose ce carbone ce qui en diminue la quantité dans l'atmosphère, résultant ainsi à un air moins pollué. Il est donc primordial de conserver ces zones essentielles à la conservation d'un environnement en bonne santé. Ces milieux sont très riches en nutriment et contiennent de nombreuses espèces végétales et animales ainsi que plusieurs insectes et organismes vivants qui contribuent à la santé de l'environnement. La destruction de milieux humides amène à la perte de plusieurs organismes créant un dérèglement parfois important de l'écosystème environnement en plus d'empêcher l'infiltration de l'eau dans le sol et la captation de carbone.
Des exceptions peuvent être accordées sous la juridiction du MELCC (Ministère de l'environnement et de la lutte contre les changements climatiques) lorsqu'il s'agit de travaux essentiels.
Des cartes interactives sont disponibles grâce au travail d'organismes comme les organismes de bassins versants l'OBV RPNS et Abrinord, la MRC des Laurentides , Canard Illimités et au gouvernement du Québec
Les cyanobactéries, aussi appelée algues bleu-vert, on les reconnait par leur aspect semblable à un déversement de peinture ou une soupe de brocoli, pourtant il s'agit d'algues... mais celles-ci sont microscopiques. Alors, pourquoi sont-elles visibles à l'œil nu? C'est parce qu'elles peuvent être présentes en quantité astronomique!
Autrement, les cyanobactéries sont naturellement présentes dans les lacs et rivières du Québec à de faibles quantité. Le problème c'est qu'elles ont la capacité de se reproduire très rapidement lorsqu'elles sont alimentées par des éléments nutritifs n'étant pas filtré convenablement par la bande riveraine et s'amène jusqu'à l'eau, principalement le phosphore contenu dans les matières fécales et certains produits ménagers. Ces apports importants de matière nutritive provoque ainsi une « floraison » de cyanobactéries.
Si vous croyez observer la présence de cyanobactérie, vous êtes invité à communiquer avec le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques (MELCC)
Informations supplémentaires
On entend souvent parler d'eutrophisation lorsqu'on parle de protection des lacs. Qu'est-ce que c'est au juste? Le processus d'eutrophisation d'un lac est en fait son vieillissement naturel. Ce processus se déroule normalement sur une échelle de temps relativement longue, on peut parler en centaines et même en milliers d'années.
Toutefois, les actions humaines amènent parfois l'accélération de ce vieillissement. Lorsqu'un lac est grandement peuplé ou que l'apport sédimentaire y est important, le lac capte toute sorte de nutriment (fertilisant, pesticides, matières fécales, etc.) contenant de l'azote et du phosphore qui nourrit abondamment le lac. Cet enrichissement provoque une hausse de la production biologique comme les algues microscopiques et des plantes aquatiques. Par exemple, les cyanobactéries et le myriophylle à épis dont les conséquences sont souvent désastreuses pour le lac et les plaisanciers. L'eutrophisation accéléré d'un lac peut provoquer l'installation progressive de nouvelles espèces mieux adaptées aux changements en cours. Toutefois, cela implique bien souvent une perte d'espèce indigène comme certaines populations de poissons. Ultimement, ce changement provoque un dérèglement écologique d'un lac affectant ainsi la santé du lac et ses habitants riverains.
Pour plus d'information: http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/rsvl/methodes.htm
La municipalité de Val-des-Lacs chevauche deux zones de gestion de l'eau par bassin versant, l'organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon OBV RPNS et l'organisme de bassins versants de la rivière du Nord OBV Abrinord
Sur site web du gouvernement du Québec vous y trouverez également de l'information.
L'érosion des berges résulte de processus naturels et anthropiques qui implique le détachement et le transport de sédiments des berges d'un cours d'eau ou d'un lac. Ce processus ce produit par l'action du courant, des vents, de la pluie ou des travaux humains. L'érosion d'une berge apporte des quantités considérables de matières en suspensions dans un cours d'eau contribuant à la diminution de la qualité de l'eau et peut aussi avoir des impacts sur la reproduction de certains poissons. Les sédiments provenant de la berge contiennent souvent des éléments nutritifs ce qui peut contribuer à la prolifération de plantes aquatiques indésirables.
Afin de résister à l'érosion de nos berges, il est important d'éviter d'avoir des sols à nus sur les berges de nos cours d'eau. C'est pourquoi qu'il est indispensable d'avoir une bande riveraine végétalisée sur au moins 10 mètres de profondeur lorsque la pente du terrain est inférieure à 30%, et 15 mètres lorsque la pente est supérieure à 30%.